Voilà aujourd'huie le 3e ex-aequo, eh oui. Il gagne donc comme Tom hier 4 bd de son choix et une affichette. Clap clap donc pour M. Roda !
Comme hier, voici deux places d'honneur (2 bd au choix pour eux) :
Axelis:
Et un texte qui nous a bien fait rire (lisez le en entier sinon c'est pas drôle) :
Nat:
Le lecteur cd laissait couler les paroles de
Miossec : « Je
vous téléphone encore, ivre mort au matin car aujourd'hui c'est la
Saint-Valentin, et je me remémore notre nuit très bien, comme un crabe
déjà mort, tu t'ouvrais entre mes mains, ceci est mon vœu, ceci est ma
prière, je te la fais les deux genoux à terre » et une très jolie fille
avec des cheveux châtain dans la baignoire reprit le refrain en chœur,
tout en savonnant soigneusement sa longue jambe fine : « Non non non
non non, non non non non non, je ne suis plus saoul, un peu à bout,
c'est rien, moi je crois en toi, C'est tout ».
Sa colocataire, une jolie fille brune, entra à ce moment-là dans la sdb
en sous-vêtements, 2 petites robes à la main et se planta devant le
miroir. « Laquelle je mets ? », demanda-t-elle, plaçant successivement
les 2 tenues devant son corps élancé. « La noire, je l’adore » répondit
l’autre avec un sourire. La brune répondit spontanément à son sourire
avant de froncer les sourcils. « Tu es encore dans ton bain ? On va
être super en retard !!! Il n’y aura plus rien au buffet …. Et
t’imagine un peu, s’ILS sont repartis ?!! ». « Meuh non » répondit
l’autre en haussant 2 ravissantes épaules. « Tu es certaine que Raphaël
B et l’Esbroufe seront là ? » s’enquit encore la brune, qui pourtant
connaissait la réponse. « Mais ouiiiii » se moqua gentiment la
première. « Nadine me l’a confirmé. Elle les a invités, tous les deux.
Et ils ont confirmé. Hier !!! » Miossec continuait d’égrainer ses
paroles crues et désenchantées « Et je sors, et je drague comme on
crève, avec tellement de choses à regretter, comme ta langue sur mes
lèvres et mes mains sur tes poignets, dis-moi que puis-je y faire, si
je ne sais faire que traîner car tu es loin et moi je crève de ne
pouvoir te toucher » tandis que les deux filles étaient plongées dans
leurs pensées. Puis leurs regards se croisèrent et elles se sourirent à
nouveau. « J’ai super hâte de les rencontrer. A force d’aller sur leurs
sites, de les avoir lus, j’ai l’impression de les connaître … » « Mmh »
acquiesça la baigneuse, toujours en train de se savonner
consciencieusement « Je les imagine cool, un peu déjantés, un amalgame
de fragilité et de hâblerie, de cruauté et de délicatesse, railleurs,
déconneurs… D’ailleurs, à mon avis, ils vont dénoter dans l’assemblée
de petits bourges coincés que sont presque tous les amis de Nadine. Je
ne suis pas certaine qu’ils vont apprécier… » « C’est vrai que c’est
exclusivement pour eux qu’on y va » approuva son amie avec une moue
réprobatrice « Qu’est ce qu’on s’emmerde d’habitude à ses soirées !
Buffet chicos, population incolore, insipide et prétentieuse… quelle
barbe. Vraiment, j’aspire à rencontrer quelqu’un de différent.
Quelqu’un qui m’étonne, qui soit plein de contradictions, un peu
révolté, tourmenté avec une sensibilité à cran. Quelqu’un qui sache se
marrer, voire se torcher de temps en temps en sortie… ça me fait
marrer. Mais surtout, quelqu’un qui soit créateur, innovant… Et il ne
serait pas temps que tu sortes de cette baignoire ???!!! » conclut-elle
en riant « Voilà, voilà » fit la fille châtain en se levant, dévoilant
un corps parfait qu’elle enveloppa aussitôt dans le peignoir de bain
que lui tendait l’autre. « Bon, dépêche-toi de te préparer, je vais
m’habiller et on file ».
Une heure plus tard, enfin prêtes, les deux
filles claquaient la porte de leur appartement pour se rendre au
rendez-vous, impatientes, délurées et ravies à l’idée de bientôt faire
la connaissance de leurs bloggeurs-bd préférés. Elles prirent la route,
trouvèrent une place de parking juste en bas de l’immeuble, ce qu’elles
trouvèrent de très bon augure, et sortirent de la voiture, excitées
comme des puces. Alors qu’elles se dirigeaient vers la porte d’entrée
pour sonner, un verre tombé du ciel se fracassa à leurs pieds et
plusieurs éclats blessèrent la jeune fille brune à la cheville. Un garçon qui attendait lui aussi devant la porte et dont le pantalon
avait été taché se mit à hurler sur les fautifs, deux types sur une
terrasse quelques étages plus haut, tandis que la fille châtain se
penchait avec inquiétude vers la cheville de son amie et appliquait sur
les coupures un mouchoir propre. « Ce n’est pas très grave, mais ça
saigne. Il faudrait nettoyer ça et désinfecter. Tu as très mal ? »
s’inquiéta-t-elle. « càd…oui, ouille, je voudrais te dire le contraire
mais franchement, c’est douloureux … je sais que tu as envie d’aller à
cette soirée, mais… » « Non, t’inquiète » la coupa l’autre. « Viens, on
laisse tomber. Je te ramène à la maison ». Et, attrapant son amie par
le bras, elle l’aida à retourner, clopin clopan, vers la voiture…